#5 : 𝙐𝙣 𝙨𝙩𝙖𝙜𝙚 𝙥𝙧𝙤𝙛𝙚𝙨𝙨𝙞𝙤𝙣𝙣𝙚𝙡 𝙚𝙣 𝙨𝙚𝙘𝙤𝙣𝙙𝙚 𝙜𝙚𝙣𝙚𝙧𝙖𝙡𝙚 : 𝙥𝙤𝙪𝙧𝙦𝙪𝙤𝙞 𝙙𝙚𝙫𝙧𝙖𝙞𝙩-𝙞𝙡 𝙚𝙩𝙧𝙚 𝙞𝙢𝙥𝙤𝙨𝙚 𝙥𝙖𝙧 𝙡’𝙀.𝙉. ?
Bien sûr, toute action de découverte du monde professionnel, pour les jeunes scolarisés, est une excellente chose ! (voir mon post #1 « c’est la rentrée »). Et la reconquête du mois de juin pour les secondes est une question très ancienne, dont de nombreux établissements se sont déjà emparés, sans avoir besoin d’une directive de l’#ÉducationNationale…
En particulier, nous connaissons quelques lycées du #Finistère qui ont déjà instauré un stage en entreprise, au mois de juin (notamment celui de Brizeux, depuis probablement près de dix ans).
La différence avec l’annonce du ministère est que les initiatives engagées jusqu’à présent se sont limitées à une seule semaine. On trouve en outre deux formules : le stage obligatoire (Brizeux, St Louis, par ex.), et le stage facultatif (Cornouaille, Le Likès, par ex.). Dans certains cas, il donne lieu à une restitution orale, soit fin juin soit début septembre.
Bref, quel est donc le besoin pour l’état de procéder – comme d’habitude – par obligation et consigne descendante ? Ce qui n’a pas manqué, au passage, de provoquer une levée de bouclier des syndicats enseignants ! Pour des motifs entendables, au demeurant – poids des inégalités sociales, « concurrence » des stages de Bac pro… Pourquoi vouloir que d’un bout à l’autre de la France, tout le monde fasse exactement la même chose ?
Mon avis est que, une fois encore, l’E.N. a manqué une occasion de donner une pleine autonomie aux établissements et aux équipes éducatives, qui sont clairement les mieux placés pour décider et mettre en œuvre ce type d’action de découverte des métiers. Un état « maternel », qui va donc rencontrer des réactions « enfantines » (syndicats, notamment). Au lieu de cela, il aurait suffit de communiquer largement sur les initiatives déjà en place, de les valoriser, et de donner aux hésitants des indications sur les moyens de réussir cette action. Bref, d’utiliser comme toute entreprise la démarche de l’échange de bonnes pratiques, dans laquelle les acteurs de terrain ont un réel sentiment de piloter, eux-mêmes, leur destin.
L’E.N. aurait ainsi pu, également, conseiller aux lycées de se mettre en contact avec les associations professionnelles, telle AJE Finistère Association Jeunesse Entreprises, pour trouver les bons contacts, ou aider les lycéens les plus en difficulté.
Mr Gabriel Attal, essayez de changer (pour une fois) le logiciel du « mammouth » !