#25 : Les attentes des jeunes vis-à-vis du travail

Les difficultés quasi générales de recrutement, dans le Finistère comme ailleurs, et ceci dans de nombreux secteurs, ont largement renversé le rapport (de force) entre les candidats et les recruteurs. « Je viens de réaliser que ce n’est plus moi qui choisis, mais les candidats qui me choisissent », lâchait, dépité, le patron de Kiclos lors d’une émission « Envoyé Spécial », en mai 2023… En parallèle, les attentes des jeunes vis-à-vis (parlons de la « Génération Z », allant de 18 à 30 ans) sont en évolution sensible, pour toute une série de facteurs. C’est aussi un thème qui est très souvent évoqué, dans les médias, ou par des études, beaucoup plus qu’il y a 15 ou 20 ans.
Je vais, très personnellement et donc modestement, tenter une synthèse sur ce que j’observe, sous le prisme « Jeunesse & Entreprises », bien sûr.
1.  La recherche d’un bon équilibre privé / professionnel
C’est désormais une évidence : les jeunes adultes tiennent beaucoup plus à leur espace personnel, que leurs aînés. Horaires flexibles, télétravail – quasiment exigé par de nombreux candidats !-, prestations d’accompagnement familial (crèches en entreprise, par ex.), sont devenus des critères importants de choix d’une entreprise
2.  La quête de « sens »
Elle découle, notamment, de la possibilité pour les candidats de choisir. La capacité à bien voir l’utilité de son emploi, le plus largement possible – le taylorisme se fait de plus en plus rare…-, des structures affichant (et pratiquant !) des valeurs qui leur conviennent, et notamment, en hausse, l’inscription de la stratégie de l’entreprise dans un développement durable, avec des actions concrètes de décarbonation.
3.  Le rapport à l’autorité
Elle ne se décrète plus, elle se mérite ! Les jeunes recherchent des managers qui communiquent, qui expliquent, qui délèguent, qui savent être exemplaires, dans un contexte de pyramides hiérarchiques de plus en plus plates.
4.  La fin des carrières linéaires
Le numérique a transformé les jeunes en zappeurs ! Il est devenu très, très rare, de croiser un jeune déterminé à faire la même chose, toute sa carrière. Au contraire, nombreux sont ceux qui multiplient les expériences, changeant d’entreprise ou de secteur, au gré de leurs motivations du moment. Les politiques de fidélisation deviennent très compliquées pour les entreprises, même via l’actionnariat salarié.
Une conclusion, tirée du rapport récent de Terra Nova – « Un portrait positif des jeunesses au travail : au-delà des mythes » – sous-titré « Loin des clichés sur leur fainéantise et leur désinvestissement, la nouvelle génération de salariés est impliquée mais exigeante, et fait évoluer, par effet de contamination vertueuse, notre rapport au travail »
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