💡 La revue du mercredi par Daniel SOMMER notre expert AJE Finistùre Association Jeunesse Entreprises

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# 10 𝙇𝙚 đ™ąđ™šđ™Łđ™©đ™€đ™§đ™–đ™© : đ™Ș𝙣𝙚 đ™šđ™­đ™˜đ™šđ™Ąđ™Ąđ™šđ™Łđ™©đ™š 𝙞𝙙𝙚𝙚, đ™˜đ™€đ™ąđ™„đ™Ąđ™šđ™­đ™š 𝙖 đ™ąđ™šđ™©đ™©đ™§đ™š 𝙚𝙣 Ɠđ™Șđ™«đ™§đ™š (1/2)
 
“Le mentorat dĂ©signe une relation interpersonnelle d’accompagnement, de soutien, une relation bĂ©nĂ©vole, en profondeur, sur le moyen-long terme et basĂ©e sur l’apprentissage mutuel. L’objectif est de favoriser l’autonomie et le dĂ©veloppement (…) en Ă©tablissant des objectifs qui Ă©voluent et s’adaptent en fonction des besoins spĂ©cifiques. Ce binĂŽme agit au sein d’une structure professionnelle encadrante” (https://www.lementorat.fr).
Le mentorat se distingue d’autres dispositifs d’accompagnement et de conseil en orientation, tels que les pratiquent, notamment, les CIOs et Missions Locales.
Il a Ă©tĂ© lancĂ© dans le cadre du plan « Un jeune une solution » (2020), par le slogan « un jeune, un mentor », apparu en 2021. On dĂ©nombre actuellement plusieurs dizaines d’associations engagĂ©es dans des actions de mentorat, dont AJE, et un nombre croissant d’entreprises.
La 1Ăšre ministre, ayant fait du mentorat en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes une grande cause nationale 2023, le Collectif Mentorat est chargĂ© de porter la bonne parole Ă  travers une campagne de communication incitative.
Son slogan « Avec le mentorat, dĂ©passons nos frontiĂšres » se dĂ©cline jusqu’au 15 dĂ©cembre sur de nombreux mĂ©dias, de mĂȘme que dans les mĂ©tros de Paris, Marseille, Lille et Toulouse, 30 gares franciliennes et 80 gares de province, 10.000 points de vente FDJ.
Ayant une expĂ©rience de prĂšs de 20 annĂ©es dans l’accompagnement, de jeunes majoritairement, je me sens lĂ©gitime Ă  exposer mon point de vue :
1.  Dans le principe, le mentorat est une excellente idĂ©e : j’estime que tout jeune devrait se voir proposer, tous les ans Ă  minima, un entretien personnalisĂ© d’orientation, avec un « tiers », ni parent ni enseignant.  C’est pour cela que de nombreux adultes, professionnels, bĂ©nĂ©voles, se sont inscrits pour ĂȘtre mentors.
2.  Mais il y a un obstacle important : un coaching efficace, professionnel, exige, non seulement l’accord du coachĂ©, mais plus encore, son dĂ©sir d’ĂȘtre accompagné ! Et lĂ , les difficultĂ©s apparaissent : en effet, s’il est avĂ©rĂ© que les premiĂšres structures s’étant lancĂ©es dans le mentorat l’on fait avec succĂšs, car elles gĂšrent en direct des publics captifs, il est beaucoup plus ardu de solliciter les jeunes “normalement” scolarisĂ©s. Il est important d’adapter sa communication pour inciter un Ă©lĂšve Ă  ĂȘtre mentoré : Ă©diter de belles affiches, exposant une dĂ©marche cadrĂ©e «  des jeunes qui ont des fragilitĂ©s
 suivi minimum de 6 mois, une rĂ©union tous les 1,5 mois  », etc., est en fait inopĂ©rant.
3.  Il y a un 2Ăšme obstacle de taille : l’action de coacher nĂ©cessite, en principe, des compĂ©tences spĂ©cifiques, dont disposent les conseillers d’orientation professionnels – CIO, Missions locales
, et pas la grande majoritĂ© des (nouveaux) mentors.
Nous y reviendrons, dans le post de la semaine prochaine, avec des pistes de solutions.