#23 : La formation continue : en parle-t-on aux jeunes ?
Clairement, la réponse est non ! J’ai fait le test du questionnement depuis près de vingt ans, auprès des élèves et étudiants rencontrés, et j’en ai tiré la conclusion que le système d’enseignement français reste, solidement, ancré sur la primauté des études initiales – que je traduis volontiers par la formule de la « Diplômite aigue ».
Or, la formation continue (FC) est très présente dans le quotidien des organisations et des entreprises, sous des formes très diverses : les demandes sont importantes, et les offres nombreuses et variées. A ce titre, on oublie souvent que la grande majorité des structures de formation initiale sont aussi qualifiées pour accueillir des personnes déjà en emploi – universités, écoles supérieures, AFPA, GRETA – ceux-ci au nombre de 137, gérés par l’Education nationale, au moins un par département, avec 4 750 lieux où peuvent se dérouler les prestations de formation continue – du CAP au BTS.
Il faut bien sûr distinguer deux types de formations continues : celle qui est gérée par les entreprises, pour de courtes ou moyennes durées et pour des objectifs directement liés aux postes de travail des salariés – on parle alors du « plan de formation ». Celle dont je veux parler ici est en fait la formation qui correspond à des changements importants, de trajectoire professionnelle : je suis technicien, je veux devenir ingénieur, je suis salarié, je veux devenir entrepreneur, je suis agent de service, je veux devenir crêpier, je suis aide puéricultrice, je veux devenir infirmière…. Ces personnes-là sont en général accompagnées par des structures de reconversion, nombreuses et diversifiées : Pôle Emploi, bien sûr, centres de bilans de compétences (hashtag#CIBC), conseillers en évolution professionnelle, cabinets privés, etc. Il y a quelques années, un nouveau sigle a même été envisagé : la « FTLV », ou « Formation Tout au Long de la Vie ». Trop long, sans doute, ce sigle a rapidement été oublié….
Notons au passage le frein principal aux formations de reconversion, celui de leur financement, mais plusieurs dispositifs sont utilisables. Au premier rang le hashtag#CPF, désormais bien ancré dans les mœurs, ainsi que le Projet de Transition Professionnelle, créé en 2019 et pouvant financer jusqu’à 18 000 €, sous conditions. (cf : service-public.fr)
Il est ainsi dommage que l’ensemble des dispositifs de FTLV ne soit pas prĂ©sentĂ©s, et valorisĂ©s, au sein des formations initiales, dans le supĂ©rieur au minimum, et si possible dans le secondaire. Cela permettrait de mettre l’accent sur la notion de projet professionnel, et d’acquisition de compĂ©tences, plus que sur la – seule – obtention d’un diplĂ´me initial ; lequel est, de moins en moins, le gage d’une trajectoire de vie rĂ©ussie – Ă mon humble avis…
hashtag#education hashtag#formation hashtag#formationcontinue hashtag#orientation hashtag#reconversion