💡 La revue du mercredi par Daniel SOMMER notre expert AJE Finistère Association Jeunesse Entreprises

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#27 : Les savoirs-ĂŞtre : et les jeunes ?
Le 3 avril dernier, organisation par AJE 29, Ă  Quimper, d’un « mercredi de l’entreprise Â», consacrĂ© aux «#softskills », autrement dit savoirs-ĂŞtre (S-E), rĂ©unissant des enseignants et des managers d’entreprise.
Commençons par rappeler la dĂ©finition des S-E : il s’agit de compĂ©tences, de natures comportementale et sociale, qui s’ajoutent aux savoirs – j’ai appris par cĹ“ur (le plan comptable, par ex.), et aux savoir-faire (je sais passer une Ă©criture comptable…). Les S-E sont nombreux et diversifiĂ©s – un test via ChatGPT vous en donne une liste de vingt items… (Tentez l’expĂ©rience !)
Une première remarque : je ne vois pas en quoi les S-E sont « douces Â» – soft ? Pour une fois, gardons la dĂ©nomination française qui me semble parfaitement adaptĂ©e !
Ensuite, il est important de rappeler que les compĂ©tences sont centrales dans le fonctionnement des organisations – fiches de poste, offres d’emploi, rĂ©fĂ©rentiels de mĂ©tiers, etc. Et, surtout, on observe la part croissante prise par les S-E, depuis 30, 40 voire 50 ans, par rapport aux savoirs et savoir-faire. Mais, lĂ , commencent les difficultĂ©s, les plus importantes Ă©tant :
–      Comment les mesure-t-on, comment les Ă©value-t-on ?
–      Comment dĂ©veloppe-t-on des (ses) S-E ?
Évaluer le niveau d’un S-E est ardu ! Comment Ă©valuer le degrĂ© d’autonomie, d’adaptabilitĂ©, d’empathie ? Pour les savoirs faire, nous avons des outils – PIX pour l’informatique, niveaux A, B et C pour les langues (ou TOEIC et TOEFL), par exemple, mais pour les S-E il faut se contenter des (multiples) tests psychotechniques existants, aucun n’étant reconnu officiellement – Ă  ma connaissance. Dans le recrutement, les mĂ©thodes les plus courantes tournent autour des mises en situation, par exemple avec des entretiens de sĂ©lection collectifs, en groupe de candidats. Des exemples : IKEA, Airbus, L’OrĂ©al, Amazon, DĂ©cathlon….
DĂ©velopper ses S-E est encore plus compliquĂ© ! Il s’agit de travailler sur sa personnalitĂ©, ses comportements, au-delĂ  de l’éternel dĂ©bat sur l’innĂ© et l’acquis. Distinguons, comme pour la RSE (post n° 26), l’enseignement supĂ©rieur, lequel a bien pris conscience des attentes du monde professionnel, et dont les programmes comprennent de plus en plus de dispositifs de mises en situation. Stages, travaux en groupe, investissement dans des projets associatifs, notamment, sont organisĂ©s pour offrir aux Ă©tudiants des opportunitĂ©s de dĂ©velopper leurs S-E. Et l’école, que fait-elle ?
Au-delĂ  du constat que les S-E ne font pas partie des programmes (officiels) du secondaire, et encore moins des rĂ©fĂ©rentiels d’évaluation des Ă©lèves, on peut noter que sont, Ă  l’occasion (stages, CV, entretiens annuels…), mentionnĂ©es leurs qualitĂ©s. Mais il demeure un Ă©cart très important entre l’importance professionnelle des S-E, et la faible place qu’elles occupent au sein de l’école. A mĂ©diter ?