Pour l’association Jeunesse et Entreprises, « il faut dégonfler le stress de l’orientation ».

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‌En photo ; Paul Puech, président, et Magali Penven, déléguée, de l’association Jeunesse et Entreprises qui a tenu son assemblée générale il y a quelques jours. (Le Télégramme/Ronan Larvor)

Les industriels et les organismes de formation multiplient les actions pour attirer les demandeurs d’emploi. L’association Jeunesse et Entreprises se retrouve au cœur de la problématique : comment rapprocher les envies et les besoins. L’AJE 29, présidée par le Quimpérois Paul Puech, a depuis longtemps ouvert le dialogue entre les responsables d’entreprise et les collégiens et lycéens.

« L’association réunit une quarantaine d’entreprises et nous travaillons avec une quinzaine d’établissements scolaires, précise Magali Penven, déléguée. Nos bénévoles, anciens chefs et cadres d’entreprise interviennent régulièrement dans les classes ». L’an passé, par exemple, sept classes du collège de Briec ont été jumelées avec sept entreprises du Pays glazik, avec, à la clé, rencontre des responsables et visites sur site. « Le niveau collège permet de casser les idées reçues sur les filières professionnelles. Il y a un manque de confiance dans les filières manuelles. Nous avons par exemple fait témoigner une jeune femme qui travaille dans la construction métallique. L’égalité fille-garçon est un de nos soucis ».

Comprendre la génération Y

Paul Puech, ancien patron du groupe Kerne, a été confronté au problème. « Il faut dégonfler le stress de l’orientation pour les jeunes, dit-il. Ce n’est pas le jeune qui est en échec mais son environnement qui ne sait pas le mettre à l’aise. On a trop intellectualisé la rédaction de la lettre de motivation, du CV et les jeunes mettent n’importe quoi car notre système scolaire a longtemps renvoyé à l’élite. D’un autre côté, les chefs d’entreprise ont besoin de comprendre la génération Y (20 à 40 ans). Aujourd’hui ne pas avoir une carrière linéaire rassure les jeunes ». Les reconversions se multiplient. Et les compétences ont eu une autre valeur. « Une entreprise locale vient de passer une offre de poste de directeur commercial, sans fiche de poste. Juste un mot : la motivation », note Magali Penven. Sur le CV ce seront alors les informations sur l’engagement, le bénévolat, qui compteront.
Ronan Larvor